Areuh

Areuh ?

Oui, areuh !

Plus je surfe sur les réseaux sociaux plus j’ai l’impression que l’on infantilise le dirigeant et son entreprise !

Je ne compte plus les articles, photos et propositions d’intervenants joyeux, enjoués, sautillants, hilares ni les as du dessin sur les murs ou les experts des mises en situation « rigolotes » avec parfois des déguisements qui confirment que le ridicule ne tue pas (sans quoi ce serait un carnage) … Bref, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.

Quand même !

Oui l’entreprise doit s’ouvrir, se détendre un peu. Beaucoup en ont vraiment besoin. Mais de là à tomber dans l’infantile ou assimilé, il y a un monde.

Jaloux me dites-vous ?

Peut-être. Après tout j’abhorre les stupéfiants, je suis mauvais en dessin et le seul déguisement que je m’autorise en clientèle c’est (encore) le costume (question de respect).

Ne confondons pas

Ne confondons pas conseil et intermittent du spectacle. Chacun son métier, son expertise, ses objectifs et résultats. Et si l’entreprise est une scène, il s’y joue en direct des actions qui ont un impact souvent important pour son avenir. Ici, lorsque le clown est triste, il n’y a rien de drôle. L’absence de vision ou de stratégie amène souvent au dépôt de bilan. Et non, ce n’est pas cool.

Pourtant

L’ennui doit être banni pour le bien de l’entreprise. On peut apporter la curiosité, l’engouement, la sérendipité et bien d’autres qualités pour une stratégie et un renouveau de l’entreprise, tout en gardant une attitude, un discours professionnel, percutant et efficace.

Car finalement, que reste-t-il des babillages après un temps de repos ?

 

La nuit de l’ennui nuit à la stratégie, soleil levant sur le champ des possibles.

Mais la stratégie de l’entreprise est une chose trop impliquante pour s’en occuper en jonglant sur un fil avec un ballon sur le nez.

Arnaud BISIG