Combien ?

Combien ? En voilà une question importante !

Face à ces usages et sens, on pourrait qualifier cet adverbe de plénipotentiaire ! Il est tout à la fois interrogation, exclamation, expression d’intensité, de quantité et parfois auto-suffisant !

Si l’enfant pose souvent la question du pourquoi, le dirigeant d’entreprise lui s’interroge continuellement sur le combien.

Combien dans l’action

Il y a le combien de l’action que l’on retrouve quotidiennement dans notamment le « combien ça coute » ? La question est amusante car la réaction à la réponse est prévisible entre mille : « C’est cher ». Excellent réflexe de gestionnaires affuté qui a parfaitement intégré que la marge se fait sur les achats et non les ventes. Moins bonne réaction d’un entrepreneur myope qui ne voit qu’à courte distance. C’est oublier la lentille additionnelle de l’ensemble de l’offre de valeur.

Combien tacticiens

Il y a le combien plus tactique, qui impose de se projeter à quelques semaines ou mois. C’est celui du « combien nous faut-il de contacts pour espérer réaliser notre chiffre d’affaires » ? Ce questionnement est d’une grande importance car il implique directement la survie de l’entreprise. La réponse ne doit pas être donnée à la légère. Elle doit être réaliste et réalisable en rapport aux facteurs internes et externes de l’entreprise.

Combien de stratégies

Le combien est également stratégique, notamment au travers de « combien de temps nous faudra-t-il pour nous faire reconnaître, nous imposer sur le marché » ? Question bien délicate qui implique les deux précédentes avec un effet rétroactif sur leurs réponses.

En effet, l’action influe sur la tactique qui peut infléchir la stratégie. Mais la stratégie fixe la destination qui s’impose à la tactique et oblige à certaines actions. Voilà un beau cercle qui peut devenir vicieux !

Combien est une excellente question à la fois d’action, tactique et stratégique.

Se la poser est donc bon pour la santé !

Mais il ne faut pas en rester là ! La réponse est tout aussi importante que la question.

Au besoin, faites-vous aider !

Arnaud BISIG