VOYAGE VOYAGE

« Voyage, voyage […] » chantait Desireless en 1986 ! (Tube de portée internationale tout de même qui continue gentiment sa carrière sur les ondes… et parfois dans des blogs).

En cette période entre deux  vacances, la ritournelle, de circonstance, raisonne agréablement.

C’est l’occasion d’observer et d’analyser quelques pratiques courantes de déplacement.

Prenons 4 hypothèses (A, B, C, D) constituées d’au minimum deux personnes (si non ce n’est pas drôle).

 

Hypothèse A

Vous avez décidé de partir.

Vous ne savez pas où, mais vous avez décidé d’y aller. Après tout, vous verrez bien en route.

Vous prenez l’option du « tourner à droite » (idée piquée au dessinateur Cosey dans sa très belle bande dessinée « voyage en Italie »).

Si vous optez pour cette option dès le départ de chez vous, vous risquez fort de ne pas aller bien loin, de simplement faire le tour du pâté de maison.

Si vous déclenchez l’option tourner à droite à quelques kilomètres de chez vous, cela peut présenter des opportunités de découverte parfois intéressantes.

Globalement, partir à l’aventure, sans but peut être très agréable, sans stress et « innovant ».

Cependant au bout d’un certain temps vous allez finir par croiser une route que vous avez déjà prise. La lassitude risque de s’inviter au voyage et ternir la bonne humeur du démarrage.

Finalement, las de tourner en rond, vous rentrez à la maison. Fin de l’histoire.

Sans but, point d’aboutissement, point de satisfaction.

 

Hypothèse B

Vous avez décidé de partir.

Vous connaissez votre destination.

Vous n’avez pas défini comment (train, avion, voiture etc.) ni le trajet.

Première discussion : le mode de transport. Trois paramètres principaux de choix : Le budget, La facilité d’utilisation, les envies.

A ce stade, alors que A est déjà en route, vous êtes toujours à la maison…

Deuxième discussion : Le trajet. Avec ou sans étapes, quelles étapes ? Pourquoi ? Et pourquoi pas ?

On peut décider en statique, ou en route.

Déjà, vous vous retrouvez avec deux situations qui ont un certain potentiel de dégénérescence de l’ambiance, et donc de risque de ternir le résultat final, de le dénaturer (vous n’arrivez pas à la destination choisie) ou de rendre sa réalisation impossible (finalement vous ne partez pas).

 

Hypothèse C

Vous avez décidé de partir.

Vous connaissez la destination.

Vous avez défini les modalités du voyage (le mode et le trajet).

Mais vous n’avez aucun moyen de contrôle de votre périple (pas de carte ni de GPS par exemple).

Généralement, tout va se passer comme prévu, ce n’est donc pas la peine de s’inquiéter, ni de s’encombrer inutilement.

Mais voilà. Murphy a frappé et un changement vous est imposé (le coup classique de la déviation routière, qui nécessairement à un moment, si possible crucial, de nuit sous la pluie dans une zone déserte, vous largue).

Très rapidement les Cassandres vont donner de la voix ! « Je le savais que ce n’était pas la bonne solution ! Je l’avais bien dit qu’il fallait mieux se préparer ! Ce n’était pourtant pas compliqué de prendre un GPS ! » etc.

Ne nous appesantissons pas sur l’ambiance, tout le monde la connait par expérience.

Malheureusement, ce choix ou cette négligence au départ peut affecter le projet en profondeur et le mettre à mal alors qu’il était très bien parti.

 

Hypothèse D

Vous avez décidé de partir.

Vous connaissez la destination.

Vous avez défini les modalités du voyage (le mode et le trajet).

Vous avez les moyens de contrôle de votre voyage (carte à jour, GPS à jour et fonctionnel par exemple).

Là, vous avez toutes les chances d’arriver les premiers à bon port dans de bonnes conditions, sans trop de fatigue ni de stress.

Une déviation ? Pas de souci, on recalcule l’itinéraire sans perdre de vue sa position instantanée et relative par rapport à l’objectif.

Le trajet peut être long, semé d’embuches. Vous aurez toujours une solution pour faire face. Vous saurez prendre la bonne décision, celle qui vous amènera au but.

Seule la fatigue ou une certaine lassitude peut vous atteindre, mais ne vous empêchera pas d’arriver là ou vous l’avez décidé.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais on évite ainsi le tumulte furieux du torrent dévastateur.

 

Quel entrepreneur êtes-vous ?

A, B, C ou D ?

A bien y réfléchir vous êtes certainement un peu dans chaque catégorie.

C’est heureux ainsi, car à tout vouloir maitriser jusqu’au bout :

  • Vous perdez l’imagination nécessaire à l’émergence de nouvelles idées,
  • Vous perdez de l’envie par une programmation établie et quelque peu rigide,
  • Vous lissez le surgissement d’opportunités providentielles.

 

Attention cependant à ne pas vous soupoudrez de trop dans chacune. Vous pourriez y perdre tout sens.

Attention à ne pas privilégier les solutions les plus faciles, évidentes qui ne vous mèneraient pas au bon endroit.

 

Vous avez choisi l’avion comme mode de déplacement ?

Très bien ! Alors faites comme les pilotes à qui vous confiez vos vacances (et aussi vos vies) : Soyez accompagnés !

Nos chers pilotes maitrisent la totalité de l’avion, depuis sa mécanique jusqu’à sa trajectoire, sa vitesse etc. (comme vous votre entreprise)

Et pourtant, ils font très régulièrement appel au contrôle au sol qui veille sur eux, les guide. Le point de vue extérieur et global du contrôleur lui permet de donner des informations aux pilotes auxquelles ces derniers ne peuvent accéder ni même avoir conscience. Ce binôme sécurise et optimise le trajet !

A bien y réfléchir, c’est aussi le travail du conseil extérieur.

Arnaud BISIG

P.S. : Vous ne connaissez pas CUBEFLIGHT ? Venez nous rencontrer au salon Effervescence le 20 mars à la salle Emy les près à Cormeilles-en-Parisis. Nous sommes spécialisés en stratégie et développement d’entreprises et juste un peu passionnés d’aviation et tout ce qui vole.😊

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