J’avoue ne pas avoir résisté à ce petit jeu phonique, la prosonomasie (effet de rapprocher des mots de sens différents mais en partageant une sonorité semblable).
Evidemment, le verbe « quanter » n’existe pas, c’est une libre dérivation de l’adjectif « quantique ». Associer Kant aux phénomènes quantiques, le tout dans un univers d’entreprises est aussi une gageure ! J’aime les défis !
Kant pose trois questions qui nous intéressent, nous dirigeants d’entreprises :
- Que puis-je savoir ? C’est tout le problème de l’usage, l’étendue et la limite de notre raison, nos connaissances.
- Que dois-je savoir, que puis-je saisir ? Pour Kant, nous ne pouvons saisir que les choses relatives à notre mode de connaissances. Seul les phénomènes (tout objet d’expériences possibles) dans le cadre de l’espace-temps entrent dans notre champ perceptif.
- Que dois-je faire ? Notre devoir, rien que notre devoir ; avec une notion de bonne volonté.
La mécanique quantique regorge de mystères et de paradoxes qui nous obligent à revoir la physique apprise à l’école. Applicable à notre quotidien de Décideurs, elle apporterait beaucoup de solutions à nos préoccupations matérielles.
Passons en revue quelques bouleversements intéressants :
- La superposition d’états: certains systèmes quantiques permettent d’adopter deux états différents simultanément. Imaginez : Dormir ou jouer au golf et en même temps travailler ! Quel gain d’efficience !
- La dualité onde-particule: c’est la possibilité admise d’être à la fois une balle et vague. Là encore, pour nos entreprises, quel progrès cela serait ! On serait au même moment, sans altération de compétence ni de concentration, dirigeants de sociétés et parents attentifs. Plus de percussion des agendas ! Que de temps et d’énergie gagnés !
- L’effet tunnel : Les particules peuvent traverser les murs comme si un tunnel invisible s’ouvrait ! Quelle simplification dans nos déplacements, dans l’agencement des locaux, quelle rapidité de déplacement cela permet ! Encore des gains de simplification, productivité, d’efficience.
- L’intégrale de chemin: La physique quantique estime que pour aller d’un point A à un point B, la particule passe par tous les chemins possibles en même temps. C’est très fort ! Nous pourrions ainsi explorer tous les chemins possibles instantanément et simultanément ! Une telle possibilité pousse les perspectives de réalisations à l’infini !
Fusionnons maintenant Kant et les phénomènes quantiques.
La superposition d’états combinée à la dualité onde-particule et à l’effet tunnel nous permettraient d’accéder à un savoir et à une appréhension d’univers sans limite.
La question du devoir serait balayée grâce à l’intégrale des chemins : nous pourrions tout faire en même temps. Il n’y aurait plus de choix à faire, ou plus exactement nous pourrions faire le choix de tout choisir !
La physique quantique devient la grande simplificatrice de la pensée « kantique[1] » !
Pour farfelu que soit cet article, nous l’avons vu, nous ne sommes pas loin de nos préoccupations quotidiennes.
Balayons la physique quantique qui nous concerne peu de prime abord.
L’organisation de son temps et de son espace reste, aujourd’hui et pour quelques années encore, la meilleure solution pour une bonne efficacité.
Restent les trois questions kantiennes :
- Il faut nous concentrer sur les éléments que nous comprenons et dont nous avons besoin dans nos activités
- Il faut ordonner nos connaissances, nos analyses et faire des choix pour assurer le développement de nos entreprises.
- Il faut veiller à un meilleur fonctionnement de nos entreprise grâce à une vision dégagée, des ressources clarifiées et une volonté renforcée. C’est notre premier devoir de dirigeant.
Bref, ayons une vision stratégique de nos entreprises… et rêvons un peu de la magie quantique !
Arnaud BISIG
[1] Kantienne est bien évidemment le mot juste. Mais quitte à se faire plaisir en dérivant la langue française le temps d’un article, autant ne pas se priver !