Paradoxe 2

Fidèle lecteur, bonjour.

Je trouve la période estivale propice au vagabondage intellectuel. Aussi, je vous propose une suite au premier paradoxe stratégique du mois dernier.

Quelle est la première caractéristique d’un dirigeant ?

Réponse (unanime) : il prend les décisions qui concerne le devenir immédiat et futur de sa structure.

Larousse (le dictionnaire, évidemment) définit le mot décision comme suit : « Acte par lequel une personne opte pour une solution, décide quelque chose / choix d’orientation. »

L’acte nous mène directement à l’action qui est « une manifestation concrète de l’activité de quelqu’un. »

La décision est donc une réaction en chaine. C’est une action (intellectuelle) elle-même suivi d’une action (concrète).

L’action est-elle nécessairement risquée ?

Le risque est « le fait d’engager une action qui pourrait apporter un avantage mais qui comporte l’éventualité d’un danger. »

Lorsque l’on prend une décision, maitrise-t-on l’intégralité des paramètres liés directement et indirectement à cette décision ? Si vous avez répondu oui, appelez-moi ; j’ai hâte de rencontrer un être d’exception tel que vous.

Toute décision est une action qui comporte un risque.

Dans ces conditions, que dire d’une « décision à risque » ? A fuir absolument, à mon avis.

Quand prend-on des décisions ?

A chaque instant ! Petites ou grandes, pour soi ou pour les autres, personnelles ou professionnelles, nous sommes face à des choix qui nous impose une prise de décision : Entrée-plat ou plat-dessert ? Bordeaux ou Bourgogne ? Jeans ou costume ?

On ne compte pas le nombre de décisions que nous prenons dans une journée.

Une « petite » décision a-t-elle les mêmes conséquences qu’une « grande » ?

Les effets ne sont pas forcément mesurables de la même manière, mais ils peuvent être similaires.

Par exemple, décider d’ouvrir le frigo est une « petite » décision. Se servir dedans est la petite action qui suit la décision. Quelle conséquence ? Immédiatement aucune. A terme, il est reconnu que ce grignotage intempestif est nocif pour la santé. L’effet cumulé de ces petites décisions vous obligera certainement à en prendre une plus tard, plus grande, plus contraignante, plus couteuse, pour améliorer votre santé.

Qui ne s’est jamais retrouvé dans une situation inconfortable issue d’une succession de décisions apparemment sans importance ?

70% des entreprises en France, celles qui se débrouillent seules (sans accompagnement extérieur) ont connu, connaissent, connaîtront cela.

95% des décisions prises le sont de façon empirique : Sur l’instant, à l’instinct ou pire, par habitude.

On décide à la volée, comme ça, parce qu’on fait toujours comme ça, parce que le temps presse, parce que…. Ils sont innombrables.

Et rien de méchant ne se passe, jusqu’au jour où ça coince, d’un coup, sans prévenir.

 

Une solution : Porter son regard au loin.

Comment faire ?

Dans un premier temps, simplement en se posant quelques questions (liste non exhaustive) :

  • Dans quelle direction va-t-on ? Est-ce que cela correspond aux visées initiales ?
  • Qu’est ce qui se passe autour de nous ?
  • Pourquoi y allons-nous ?
  • Avons-nous les moyens pour y arriver ?

Dans un second temps, en faisant un diagnostic de l’entreprise.

Il permettra de prendre les grandes orientations en connaissance de cause et dans un troisième temps d’y affecter les actions adéquates.

 

VOUS : Objection ! Se projeter dans l’avenir, prendre les orientations dans les grandes lignes, c’est décider, donc c’est prendre un risque ! C.Q.F.D. ! Ca ne marche pas votre truc ! Et toc !

 

CUBEFLIGHT : Porter son regard au loin est plus éclairé que de décider au quotidien « la tête dans le guidon », portrait-robot par excellence des « décisions à risque ».

 

On arrive au paradoxe suivant : Prendre des risques diminue les risques !

 

 

Arnaud BISIG

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Le frigo n’a pas été maltraité durant la rédaction de cet article.

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