SALTIMBANQUES

Saltimbanque vient de l’italien saltimbanco, sauteur sur tréteaux.

En français, le mot s’est enrichi d’un vaste panel de compétences.

C’est une personne qui fait des tours d’adresse, des acrobaties sur les places publiques et les foires ; un jongleur, un bateleur, un charlatan.

Au quotidien, le mot saltimbanque, de moins en moins usité, révèle un côté négatif, méprisant : bouffon de société, personnage hâbleur et sans scrupule.

Dire de quelqu’un qu’il est un saltimbanque est donc, de prime abord, peu flatteur.

 

Et pourtant, en cette période estivale, vous allez en rencontrer quelques-uns sur les marchés, les foires, les plages, bref, tous les lieux publics un peu exposé à une clientèle en dilettante qui se laissera facilement distraire par un peu de jonglerie, d’acrobatie, de tour de magie ou de vers déclamés avec verve au point de lâcher de la monnaie au passage.

Hé oui ! Le saltimbanque ne vit pas que d’amour de ses tours et d’eau fraiche. Il a besoin d’un minimum vital pour subsister, bref, c’est un petit business à lui tout seul.

 

Le saltimbanque est-il peu considérable ?

Prenons l’exemple des bateleurs.

Les acrobates et jongleurs sont plus ou moins impressionnants. Mais il faut bien le reconnaître, nous serions incapables de réaliser la moindre figure de base.

Nous vous proposons un petit test : Prenez un plateau, 10 assiettes, 10 verres, des couverts. D’une main portez le tout et descendez des escaliers…

La démonstration est faite. Sans un entrainement progressif et fréquent, sans travailler donc, le résultat sera catastrophique.

 

N’oublions pas que ces deux activités, aujourd’hui considérée en marge, étaient de vrais métiers forts appréciés ! Ces saltimbanques sont les précurseurs des programmes de divertissement de notre chère télévision !

 

Autre exemple : les camelots.

Chez Cubeflight, c’est un genre de saltimbanque que nous aimons beaucoup. Ils ont un art du grand spectacle, de la rhétorique qui nous passionne. Ils savent observer leur auditoire et s’adapter très rapidement à ses réactions pour lui en donner toujours plus. Cela les rend captivants. Le résultat est immanquable : ils vendent. Il faut le reconnaitre, parfois le quidam peut même faire de réelles bonnes affaires…

Derrière des apparences peu sérieuses se cachent de vrais talents, une multitude de savoir-faire : Une diction étudiée, un sens de l’observation affuté, une psychologie peut-être de base mais ô combien maitrisée et appliquée. Le modèle économique est bien établi pour donner l’impression du prix imbattable tout en préservant une marge confortable.

Facile dites-vous ? Hé bien tentez votre chance ! Très vite vous vous apercevrez que sans un long travail préparatoire le résultat sera décevant.

 

Apprentissage, entrainement, perfectionnement d’une part ; offre de service / produit d’autre part ; réponse à une demande de clientèle enfin : nous avons tous les ingrédients fondamentaux d’une entreprise à but commercial !

Le saltimbanque n’est finalement pas aussi dilettante qu’il laisse paraître. A ce titre on peut le réhabiliter sans peine.

 

Le saltimbanque est-il interdit de séjour en entreprise ?

La question est d’importance ! Car la réponse est généralement sans appel : Non !

Et pourtant… Certains d’entre vous en sont tout de même dotés sans le savoir ! Mais ils se cachent, de peur d’être démasqués et jetés en place de grève au pilori de la société.

Qui sont-ils ?

Des passionnés tout simplement qu’il ne faut pas confondre avec de potentielles victimes de certains diners du mercredi soir….

Ils sont passionnés, pas seulement par leur travail, mais par d’autres choses comme la jonglerie, le théâtre, la peinture, le modélisme, la prestidigitation, bref, par rien de bien sérieux. Normal, ce sont des saltimbanques.

Mais les talents qu’ils développent pour atteindre parfois de hauts niveaux sont dignes d’intérêt.

Le saltimbanque a donc droit de cité dans l’entreprise ! Il peut l’emmener sur de nouvelles pistes exploratoires, apporter de nouvelles compétences directes ou indirectes, créer un enrichissement mutuel des compétences et savoir-faire. Pire, il peut apporter un point de vue autant décalé qu’intéressant au court, moyen voire au long terme.

Se pourrait-il alors que le saltimbanque soit utile à la stratégie de l’entreprise ?

 

Dirigeant, le saltimbanque de votre entreprise vous aidera à faire ce que nous préconisons en permanence :

Ne vous contentez pas de regarder ce qui est visible !

C’est notre crédo pour une établir une bonne stratégie qui sera suivie d’une tactique bien pensée et d’actions judicieuses.

 

Un conseil :

Mettez donc un peu de saltimbanque dans votre réflexion

Arnaud BISIG

3...2...1...0...

 

 

 

 

P.S. : Cubeflight vous donne rendez-vous le 15 septembre pour notre prochain billet. Profitez bien de l’été !

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