K

Z a été le premier méchant de la bande dessinée. Il est apparu dans Spirou et Fantasio en 1959 dans l’album « Z comme Zorglub ».

Mais toutes les lettres de l’alphabet ne sont pas maléfiques ni sinistres.

Le K, 11e lettre de l’alphabet, est une amie des mathématiques notamment mais pas seulement. K est aussi présente en stratégie

On dit qu’une personne est constante quand elle est persévérante, fidèle, qu’elle demeure toujours dans le même état.

En mathématique, la constante est une quantité qui reste invariable ou qui est supposée le rester pendant toute la durée d’un raisonnement.

Nous sommes entourés de constantes physiques, qui impactent notre quotidien. Nous pouvons citer par exemple :

  • La célérité de la vitesse de la lumière : 299.792.458 mètres par seconde

Nous avons coutume d’arrondir à 300.000 km par seconde, ce qui est une marge de manœuvre fort acceptable dans notre quotidien, notamment lorsque l’on allume la lumière.

  • L’accélération normale de pesanteur au niveau de la mer : 9.8 mètres par seconde

C’est ce qui nous permet de garder les pieds sur terre, nous évite de devoir nous équiper de semelles de plomb comme les scaphandriers. C’est aussi ce qui coutent cher aux aéronefs qui doivent en partie lutter contre elle pour se maintenir et nous amener sur nos lieux de villégiatures.

  • La température du point triple de l’eau : 273.16 Kelvin (0.01 degré Celsius) à 611 Pascal.

Il s’agit du seul point de température possible pour que les trois phases de l’eau puissent coexister (liquide, solide, gaz). A cette température et à notre pression atmosphérique, c’est le fameux verglas hivernal.

  • La masse du proton : 1,672 621 898(21) × 10−27kg

Nous l’utilisons au quotidien sans nous en rendre compte.

  • Il en existe bien d’autres encore.

Concernant les constantes physiologiques, l’encyclopédie Universalis nous explique qu’il s’agit de paramètres physico-chimiques caractérisant le milieu intérieur normal d’un sujet humain en bonne santé, à composition stable, par suite de mécanismes régulateurs de l’homéostase.

En tout état de cause, la constante est rassurante parce qu’elle ne bouge pas ou très peu. Bref, elle permet une certaine stabilité ou prévisibilité.

Toutefois, ne confondons pas la constance de Constance et la constante de Constance, même si la constance de Constance peut être constante.

 

Les constantes de l’entreprise

La constante intéresse les entreprises pour son aspect rassurant justement !

D’une façon empirique, chaque entreprise recherche ses propres constantes « physiologiques » pour établir ses prévisionnels.

C’est ainsi que l’usage répété dans le temps des tableaux de bord permet de déterminer quelques constantes de bon fonctionnement et les limites hautes et basses à ne pas franchir.

La première année d’édition des tableaux de bord, les constantes sont calculées à partir d’hypothèses. Les exercices passants, la constante est faite sur la moyenne des éléments constatés.

A noter que ces constantes peuvent varier sensiblement d’une entreprise à une autre, sans qu’elles ne soient « incompatibles avec la vie économique ». Il va sans dire que la marge de manœuvre est plus réduite chez l’être humain.

 

La constante de la stratégie

Nous avons trois bonnes raisons de parler de constante de la stratégie :

  • 1) la vision stratégique devrait être une constante dans la vie de l’entreprise.

Devrait, écrivons-nous, car nous constatons que peu d’entreprises ont une stratégie développée, réfléchie, écrite.

Ce point devient critique quand plus rien ne va, ce qui est souvent tard ou même trop tard.

  • 2) la vision stratégique doit être constante.

Il y a un principe fondamental dans notre métier : Une fois la direction prise, il ne faut jamais changer de cap, sauf si c’est vital.

  • 3) la vision stratégique a sa propre constante : Un

Une fois par an, il est recommandé de faire un point sur la stratégie de l’entreprise.

 

Utilisez la constante stratégique !

C’est un outil pratique qui donne du sens !

Il est vrai que l’exercice initial du diagnostic stratégique demande un peu de travail et que cela peut paraître fastidieux, rébarbatif.

Si nos clients ont eu du mal à se décider à passer le pas, force est de constater qu’aucun ne l’a regretté ! C’est un moment de relecture, de revue de l’’entreprise, riche d’enseignements : on sait où l’on va, pourquoi et surtout comment. Toutes les actions à tous les niveaux de l’entreprise ont un vrai sens. Chacun sait pourquoi il travaille (au-delà de la paye mensuelle).

La mise à jour annuelle corrélée à l’établissement des objectifs et des budgets prend un sens et donne une praticité exemplaire : Vérification de la bonne marche de l’entreprise, épargne des forces utilisées à bon escient, capacité d’agir et de réagir renforcée.

 

La stratégie bouge peu, contrairement à la tactique et aux actions.

Alors pourquoi faire cette révision annuelle de la stratégie ?

Parce que le monde bouge en permanence et que les prévisions et objectifs fixés un an auparavant ne sont plus forcément en phase avec les événements.

Parce qu’il y a certainement des ajustements à faire sur les actions et la tactique à mener pour réaliser les objectifs stratégiques

Parce que peut-être sommes nous rentrés dans la phase de remise en cause vitale de la stratégie.

Pour finir parce que l’on n’imagine pas faire une traversée de l’atlantique ou un tour du monde sans faire le point précis de temps en temps.

 

Constante et solitude

Nous ne saurions vous recommander le recours à un spécialiste pour ce moment crucial dans la vie de votre entreprise.

Nous avons beau jeu de le faire, c’est notre métier. Mais travailler sa stratégie seul c’est un peu vouloir se lécher le coude. On a l’impression que l’on peut le faire, on insiste, et finalement on renonce. Se lécher le coude est peu commun, voire inutile, mais votre stratégie d’entreprise ? Votre avenir ?

Travailler et être accompagné sur la création et la mise à jour de la stratégie, c’est l’opportunité de sortir la tête de l’eau, de se projeter, de redécouvrir son univers quotidien.

 

La constante de Dunbar

Une stratégie de développement que beaucoup d’entreprises ont mais qu’elles exploitent peu : Les réseaux d’entreprises.

Au passage, célébrons le Val d’Oise, premier département d’Ile de France en nombre de réseaux d’entreprises !

Réseauter est une voie stratégique car cela s’opère dans le temps, d’une part et pour le développement de l’entreprise d’autre part.

Mais peu de gens connaissent les réseaux et notamment les constantes liées à ces réseaux.

Nous devons ces principaux chiffres à l’anthropologue Robin Dunbar.

Il est connu pour avoir découvert un nombre, le nombre de Dunbar : 148.

C’est le nombre maximum d’individus avec lesquels une personne peut entretenir simultanément une relation humaine stable.

 

Du bon usage de Dunbar

Cette découverte faite dans les années 90 a été vérifiée récemment. Les chercheurs pensaient que le nombre 148 allait être dépassé, notamment du fait des réseaux sociaux. Il n’en est rien. Nous ne sommes toujours pas capables d’aller plus loin. Nous serions limités par la taille de notre néocortex.

148, c’est donc le nombre maximum de personnes avec qui nous sommes capables de communiquer simultanément.

Sur ces 148, seules 5 personnes sont joignables 24h/24, 7j/7 en cas de nécessité. C’est peu dites-vous ? Vérifiez et surtout testez !

Sur ces 143 personnes (148-5) 10 sont joignables « aux heures de bureau ».

Il reste 133 personnes efficaces dans votre réseau.

Et c’est normal ! Le mot réseau vient du latin RETE qui signifie filet. Imaginez-vous un filet de pêche faisant des centaines de kilomètres de long ? On comprend mieux pourquoi un réseau efficace n’est pas sans limite.

Alors, que faire de vos 3.000 contacts et plus sur les réseaux sociaux ? Utilisez les pour votre communication, votre image de marque. Faites-les parler de vous mais n’en attendez pas des miracles.

 

Une dernière constante :

1€ investi dans votre stratégie = 2 € gagnés !

 

Arnaud BISIG

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